Aux Hommes de le Terre.
Les boeufs ont disparu de cette immense plaine,
Laissant seul au travail le vaillant paysan,
À l'heure où les corbeaux croassent sur le champ,
Quand arrive le temps d'y déposer la graine.
Pour tracer les sillons - délaissé l'attelage !
Aujourd'hui il n'est plus ni aiguillon, ni joug.
Son engin rutilant traité comme un bijou
Arpente le terrain scintillant sous l'orage.
Car le ciel menaçant promet au laboureur
Le grain sur son semis... il poursuit son labeur
En redoublant d'ardeur et priant l'éclaircie.
L'emblavage achevé, le voici bienheureux
Contemplant l'horizon, le regard ébloui
Par la beauté du soir qui tombe sur ce lieu.